Portrait of Stendhal in 1840 by Johan Sodemark
(Musée National du Château de Versailles)

"Une collection de baïonnettes ou de guillotines ne peut pas plus arrêter une opinion qu'une collection de louis ne peut arrêter la goutte."
"A collection of bayonettes or guillotines can no more stop an opinion than a collection of Louis can stop the gout."
(Lettre au baron de Mareste, 21 décembre 1819)


"Puisque la mort est inévitable, oublions-là."
"As death is inevitable forget about it."
(Vie de Rossini, 1823)


"Les Anglais, écrit-il, sont victimes du travail... Ce malheureux ouvrier, ce paysan qui travaille, n'ont pour eux que le dimanche. Or, la religion des Anglais défend toute espèce de plaisir le dimanche, et a réussi à rendre ce jour le plus triste du monde. C'est à peu près le plus grand mal qu'une religion puisse faire à un peuple qui, les six autres jours de la semaine, est écrasé de travail... "
"The English, he writes, are victims of work... The unhappy worker, the peasant who toils, only have Sunday for themselves. As it happens, the English religion forbids all kind of pleasure on Sundays and has suceeded in making this the saddest day in the world. That is perhaps the greatest evil that a religion can do to a people who are, for the remaining six days of the week, shattered by work."
(Correspondance, 1826)

"Quand on est roi, que peut-il manquer ? D'être Dieu."
"When one is King, what is there left? To be God."
(Armance, 1827)

"L'idée la plus utile aux tyrans est celle de Dieu."
"The tyrant's most useful idea is that of God."
(Le Rouge et le Noir, 1830)

"Si je trouve le dieu des chrétiens, je suis perdu : c'est un despote et comme tel, il est rempli d'idées de vengeance ; Sa Bible ne parle que de punition atroce. Je ne l'ai jamais aimé ; je n'ai même jamais voulu croire qu'on l'aimât sincèrement."
"If I encounter the God of Christians I am at a loss: He is a despot and, as such, He is full of vengeful ideas. His bible speaks only of terrible punishment. I have never loved Him; I have never even wanted to believe that He was sincerely loved."
(Le Rouge et le Noir, 1830)

"Il n'y a point de droit naturel : ce mot n'est qu'une antique niaiserie. Avant la loi, il n'y a de naturel que la force du lion, ou le besoin de l'être qui a faim, qui a froid, le besoin en un mot."
"There is no natural law: this is but antiquated rubbish. Before the law the only thing natural is the lion's strength or the need of someone who is hungry or cold, need in one word."
(Le Rouge et le Noir, 1830)

"Le pouvoir absolu a cela de commode qu'il sanctifie tout aux yeux des peuples."
"Absolute power has the advantage that anything is permitted in the eyes of the people."
(La Chartreuse de Parme, 1839)

"Je viens de me colleter avec le néant; c'est le passage qui est désagréable, et cette horreur provient de toutes les niaiseries qu'on nous a mises dans la tête à trois ans."
"I have just grappled with the void. That is the disagreable part and the fear comes from all the silliness that is put in our heads when we are three."
(après sa première attaque d'apoplexie en 1841)

"J'aimais et j'aime encore les mathématiques pour elles-mêmes comme n'admettant pas l'hypocrisie et le vague, mes deux bêtes d'aversion."
"I loved and I still love mathematics for itself as it does not allow hypocrisy nor vagueness, my two pet hates."
(Vie de Henri Brulard, posthume, 1890)

"Un jour, mon grand père dit à l'abbé Raillane :
-Mais m[onsieur], pourquoi enseigner à cet enfant le système céleste de Ptolémée que vous savez être faux ?
- M[onsieu]r, il explique tout et d'ailleurs est approuvé par l'Eglise.
Mon grand père ne put digérer cette réponse et souvent la répétait, mais en riant ; [...]
Mais cette réponse de l'abbé, souvent répétée par mon grand-père que j'adorais, acheva de faire de moi un impie forcené et d'ailleurs l'être le plus sombre."
"One day my grandfather said to the Abbe Raillane:
- Monsieur, why teach this child about Ptolemy's solar system when you know it to be false.
- Monsieur, it explains everything and, what is more, is approved by the church.
My grandfather was unable to understand the Abbe's reply and would often laughinghly repeat it; [...]
But the response of the Abbe, often repeated by my grandfather whom I adored, ended up by making me a frenzied heretic and furthermore the most dark person."

(Vie de Henry Brulard)